Atmosphair
ou tant que les oiseaux chantent entre chien et loup.

 

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Photographies : Guillaume Python

 

Après une fermeture de magasin, la fin d’une fête, la fuite, on sait pas. C’est pas encore abandonné, c’est juste délaissé, calme. Des bracelets cassés, l’épaisseur des poussières. On voit mieux, les recoins aussi. De là où moins de gens regardent. C’est pas intime, c’est juste pas exposé. On reproduit des entre-deux, des peut-être-que-ça-ressemble-à-rien, pour qu’il y en ait plus. Qu’on continue d’aimer les regarder. Faire quelque chose dedans. Pour qu’il y ait des futurs. Nos futurs.

Si la génération de mes parents a construit son présent hantée par le passé, j’ai l’impression que la notre est hantée par son futur. Qu’est-ce qu’on va faire de ce qu’on nous a laissé? On s’entoure d’histoires qui nous permettent de supporter l’idée d’un futur. Les multiplier surtout. Beaucoup de futurs. Ce présent est épineux, coriace. Je veux pas y échapper, mais je veux bien respirer. On essaie d’inventer d’autres objets. De ceux qui imitent nos consommations. On essaie d’inventer dans un temps figé aux extrêmes. De là sortent des contre-façons, vivent malgré tout, continuent d’occuper des espaces, font mémoires, nous donnent aussi envie d’aimer. Nous rappellent que de nos décors, de leurs cendres, il peut naître quelque chose. Qui nous surprennent et nous ôtent la peur de penser au futur.

Stéphanie Roșianu

Cette installation est issue de la collaboration entre Vanessa Schindler, Myriam Ziehli et Stéphanie Roșianu. Designeuse et artistes, les trois amies se sont retrouvées autour de ce projet pour imaginer une pièce immersive. La théâtralisation y est assumée pour suggérer que la recherche de l’authenticité est vaine. Les artifices sont avant tout reproductibles permettant à des formes de beauté d’exister partout. Qu’elles se déplacent, se fabriquent, se récupèrent aussi.